sexta-feira, 14 de junho de 2013





Portugal na 1ª Grande Guerra

Transcrevemos uma parte do artigo editado na Revista Mosaico - vol.2 nº 1 - 2009  -  clicar aqui

LES RELATIONS
FRANCO-PORTUGAISES DE 1916 À 1918



Marie-Claude Muñoz - (Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales)

"Ils furent 55000 soldats a combattre dans Ie Corps expéditionnaire portugais sur le front
des Flandres et plus de 13000 travailleurs civils dans l’industrie et l’agriculture quand la
France souffrait d’une pénurie de main-d’ouvre. En plein coeur de Paris, l’avenue des
Portugais témoigne de cette participation lusitanienne aux côtés des Alliés.
Le 14 juillet 1918, le président Poincaré adressait un télégramme au chef de l’Etat
portugais: L’amitié du Portugal est très chère à la France. Les braves soldats de votre République
ont été acclamés par le peuple de Paris, le nom des Portugais a été donné à une rue de la
cité... Cette dénomination — avenue des Portugais — est intervenue dans le courant de
l’année 1918, en hommage à l’intervention des Portugais auprès des Alliés. Le prolongement
de l’avenue des Portugais portera plus tard le nom de Jean Giraudoux, lieutenant en 1916, a été membre de la mission militaire qui s’est rendue au Portugal d’août à novembre 1916.
L’attribution de ces noms à des rues de Paris est significative de l’évolution des
rapports entre les deux pays durant la période considérée. La guerre a développé de
multiples relations: assistance mutuelle, échanges économiques, politiques, culturels, idéologiques.
...
1917-1918 : Le Corps expéditionnaire portugais sur le front des Flandres

Le premier contingent du CEP débarque à Bres le 2 février 1917 et rejoint le front
des Flandres où il vient renforcer le dispositif allié. Définitivement organisé le 20 avril
1917, le CEP compte 55 000 hommes.
La venue à Paris du président de la République portugaise Bernardino Machado,
en octobre 1917, consacre la reconnaissance internationale du régime républicain.
Fin novembre 1917, la France demande le détachement d’un corps d’artillerie : le
Corps d’artillerie lourde portugais (CALP). Les forces du CALP (70 officiers et 1260 soldats),
mises à disposition du commandement français, débarquent le 15 janvier 1918.
Au Portugal, le gouvernement d’Afonso Costa privilégie la direction de la guerre et
les relations internationales au détriment de la politique intérieure. Aussi, les difficultés
économiques et financières qui résultent de cet effort démesuré, auquel s’ajoute l’envoi de
troupes en Angola et au Mozambique (34 000 hommes), provoquent le mécontentement
populaire. Les secteurs de droite hostiles à l’intervention déclenchent, le 5 décembre 1917,
la révolution de Sidonio Pais, ancien ministre à Berlin, qui instaure une dictature militaire
(Sidonio Pais será assassiné le 14 décembre 1918). Germanophile, celui-ci affirme néanmoins
sa fidélité aux engagements internationaux pris par le pays. Le contexte politique
contraint la France à reconnaître la junte militaire.
Le sidonisme a des effets désastreux pour le CEP, qui est littéralement laissé à
l’abandon. La relève des combattants des Flandres n’est plus assurée, l’effort de guerre
diminue, les troupes sont démoralisées, les effectifs de la deuxième division, en première
ligne, sont incomplets. Le commandement britannique décide de la relève de la deuxième
division portugaise par une division anglaise pour les 9,10,11 avril 1918. Le 9 avril, les
Allemands attaquent, le front portugais est enfoncé (bataille de la Lys), les forces portugais
perdent 7 199 hommes (614 tués et 6 585 prisonniers). Les 13 500 hommes restant de
la deuxième division sont retirés du front. La reconstituition du CEP ne sera pas possible
avant l’Armistice. Les pertes portugaises s’élèveront à près de 15000 hommes, avec plus
de 2000 tués et disparus, 5600 blessés et 6900 prisonniers.
La coopération économique, l’envoi de travailleurs."


Sem comentários: